Where is Bryan ? (Euhhh… too far away ?)

J’ai mis du temps à m’en remettre, d’où le fait que je ne t’en parle que maintenant.

Il est une star incontestable et incontesté en Inde. De celles que personne ne critiquera et dont on chantera les chansons avec force plissements d’yeux, paroles par coeur, tête un peu penchée et mimiques de souffrances amoureuses mais néanmoins délicieuses.

Oui. Tu sais de Qui je parle.

Alors, dans le néant musical pop-rock-glamour-punk de Bombay, entrouvert seulement de temps à autres par la sélection du Blue Frog, elle et moi ne pouvions que sauter sur l’occasion : aller à un « vrai » concert (10 000 personnes), dans un « vrai » lieu de concert (entre une rivière empuantie par les détritus du plus grand bidonville d’Inde voisin, les moustiques chargés à bloc de palud et des immeubles en chantier), écouter un « vrai » artiste. Non, en fait, enlevons les guillemets : parce que le concert était musicalement maîtrisé, mené la guitare à la main, millimétré, huilé. Bien trop lisse à mon goût, surtout pour un concert de rock. Mais dans notre situation, nous ne faisons pas la fine bouche. Et, il faut le dire, nous sommes joueuses…

Alors, le plus intéressant ? C’est sans doute cet espace de 150m totalement vide entre ceux qui ont payé leur place deux fois plus cher et nous, la bétaillère. De voir les deux gradins VIP sur les côtés, où la vue était sans doute aussi mauvaise que pour nous mais en plus ces happy few assis devant de longues tables jouaient eu public indien : celui venu s’ennuyer, qui regarde assis, n’applaudit pas ou presque. Le public qui attend de socialnetworker en fait…

Notre rire crispé puis sardonique puis nos regards éberlués sur des écrans moyens, parce que pas géants du tout, mal installés. Donc difficile de bien voir les artistes sur scène, scène à 150m et des poussières je te le rappelle, derrière la barrière qui maintient le troupeau à distance reste levée. Le son qui crépite parfois, parce que tout à coup quelqu’un s’est dit que le bétail ne voyait rien, certes, mais était quand même venu pour entendre…

Mais ce que je n’aurais manqué pour rien ? Ces rockeux à mes côtés, en pâmoison devant Lui, l’un serrant l’épaule de l’autre, T-shirt noir, vraie dégaine de rockeur donc… Et de caresser les cheveux de son pote au milieu du slow qu’Il ne pouvait manquer de jouer. D’entendre « what a heart, that guy, what a good man ! » dans un concert de rock ? C’est unique, c’est indien. Autant que l’accent des chansons reprises en choeur, connues par coeur car chantées à chaque fermeture de bar brandraïte. Aussi indien que l’assurance avec laquelle cette étudiante est montée sur scène pour chanter une des chansons.

Seule petite fausse note dans le concert d’ailleurs, et grand silence gêné de l’auditoire : en Inde, tu as beau être un chanteur que tout le monde (à part moi ?) trouve craquant, tu ne te trémousses pas contre une femme, même jeune et non mariée, tu ne la prends pas dans tes bras, et tu ne frottes surtout pas tes fesses contre les siennes. Pauvre gamine, le plus beau jour du début de sa vie mais j’espère que personne ne le racontera à ses parents…

Alors la mèche parfaite, le corps mince enserré dans son jean et sa chemise noire, Il est arrivé. Et tout m’est revenu. Un goût de jean, chemisette, foulard effiloché, comme si j’avais 17 ans (ah non, 11 en fait…). Un goût de Kevin Costner.

En écoutant Bryan Adams.

[Je voulais mettre « Everything I do » mais finalement, quitte à faire dans le sirupeux… cliiiiiique, je t’assure, tu ne le regretteras pas : vingt ans de minauderies et de geignardises en seulement 5:33 !!! Ce qui plaît en Inde ? (Il est blanc, il est blond, il sent le sable chaud ? Peut-être bien…) Le gentil bad boy un peu rebelle mais pas trop, de la testostérone pleine de glamour. Ouais. Tu te doutes de ce que j’en pense…]

HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

14 commentaires

  1. Idem à Dubai (je n'étais pas à Brian Adams, mais la foule y était à forte majorité indienne) - au pied de la scene se trouve d'abord les entrées VIP, et seulement ensuite la populace.
    Et c'est dommage.

    Bien vu les rockeurs qui se carressent les cheveux, on imagine tout à fait 🙂

    HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)
    • @ Djoh : naaaaaan, je suis sûre que tu es allé voir Bryan Adams !!! C'est dingue cette manière de concevoir les concerts...
      Hihihi, j'adore les rockeurs indiens ! 🙂

      HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)
  2. HE-IS-IN-THE-KITCHEUUUUN!!!!
    Sans dec, c'était vraiment l'arnaque c'teuh concert, mais qu'est-ce qu'on a pu rigoler quand même!
    "aaaaaallll for ooone"!!!

    HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)
  3. Hihi, Blogi me vole ma réponse 🙂
    Et oui, Bryan n'est pas beau et me rappelle à moi aussi Kevin hurlant "Mariaaaaanne" (qui lui répond "Robiiin") pendant un film niais tout entier.
    ça devait être folklorique !

    HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

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