The Funny Side of Venise #Italie

J’ai pris l’habitude en voyage de photographier tout ce qui attire mon oeil.

Des monuments à la nourriture, des gens aux paysages, le geste est devenu évident. Et si je laisse parfois l’appareil dans le sac pour profiter de la balade, l’envie de « documenter » la vadrouille reprend souvent le dessus. Documenter, oui : car ce n’est pas la lumière, le cadrage, les teintes qui m’attirent mais plutôt figer en un cliché ce qui m’intrigue et pouvoir ensuite me souvenir de ce qui m’a fait réfléchir, sourire, rire à ce moment-là.

Plus tard, en remontant le fil de la pérégrination au travers de mes photos, je tombe alors sur des clichés ô combien étranges. Qu’il me faut recontextualiser (c’était à tel endroit, à tel moment, mais pourquoi donc ai-je trouvé cela intéressant ?) et tenter aussi… d’expliquer.

Il pourrait surgir de mes vadrouilles de nouvelles histoires. Et l’on pourrait relire Venise avec un nouvel esprit…

Venise 37 Venise 36

Titien_F-Venier_Madrid400

J’ai donc désormais la preuve photographique que Titien nous a caché bien des choses sur Venise, et que son portrait du doge Francesco Venier masque les réalités d’une vie nocturne trépidante et olé-olé. De toute manière, rien que les lettres du mot « doge » c’était déjà suspect vous êtes d’accord…

Ensuite, je me suis longtemps interrogée sur cette scène d’une rare cruauté (éloigne enfants, cochons d’Inde et lolcats de l’écran) :

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Oui. Je sais, toi aussi tu éprouves une haine profonde à l’endroit des homards et hippocampes, êtres ignominieux qu’il faut enfermer dans les plus sombres cachots. Mais quand même. Pourquoi donc aller jusqu’à les reproduire en plastique pour les mettre derrière les barreaux d’une placette vénitienne ??? La lumière se fit en consultant la photo suivante…

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on les a enfermés pour qu’ils ne s’échappent pas pendant les acqua alte mensuelles (montée grandiose des eaux (d’où les passerelles de la photo) due à la conjugaison des marées, de la crue des fleuves littoraux, des mouvements de la lune et du chant des coléoptères birmans) !!! Car l’hippocampe et le homard sont fourbes on l’a dit, et s’ils se carapataient qu’adviendrait-il du monde !

Venise est également reconnue en matière d’art contemporain, Biennale oblige et les Fondation Pinault et collection Peggy Guggenheim qui y ont élu domicile, entre autres galeries. Ce qui confère à la ville l’énorme avantage de disposer de poubelles tellement superbes que l’on préfère laisser les ordures à côté, et d’oeuvres d’art rappelant que certaines choses ne devraient jamais finir au rebut : mieux vaut les mettre au micro-ondes, le rendu est incomparablement plus sympathique.

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Urs Fischer, « Melted Piano », Fondation Pinault.

Au final, on se souviendra que Venise comme toutes les villes italiennes offre une telle diversité de petits cafés, épiceries et trattorie proposant petites portions peu chères et délicieuses qu’elles cantonnent les rares MacDo’ à la périphérie et les Starbucks à la frontière. Ce qui ne m’a pas empêché de voir Ronald quand même…

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Giuseppe Veneziano, « Mc Mao », Galeria Contini. Tu peux regarder ses oeuvres sur son site, certaines sont fort bien senties.

Et ça, c’est juste en deux jours. Je te laisse imaginer ce que cela donne quand je vadrouille plusieurs jours ou semaines : un énorme tas de photos n’importe quoi

HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

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