Quand l’année (re)commence

Thessalonique Vivre

Les Grecs s’interrogent : zεις ? Et oui : vivre.

L’année vient de se finir.

Pour moi en tout cas.

Le 14 avril était une date attendue, posée comme un horizon : une journée de formation à la fois exigeante et sereine pour clore une année extrêmement intense. La journée a tenu parole, et je tiens la mienne : à la fin des vacances, mes dossiers seront triés, définitivement archivés, et seuls trois seront conservés pour accompagner les deux mois qui restent et l’an prochain.

Dans chacun des nombreux projets de cette année dans et hors de mon établissement, j’ai testé, observé, réfléchi, proposé du concret et donné mon avis. J’ai tâché de faire au mieux en commettant des erreurs. J’ai essayé de rester souple mais mal évalué certaines situations. J’ai composé avec les transports, jonglé avec les élèves, leurs copies et leurs problématiques, j’ai fourni du matériau aussi utile que possible, j’ai cadré en apprenant à déléguer et à lâcher prise. J’ai produit, participé, produit, et produit encore. Il y a eu des erreurs, des maladresses, des lassitudes. Et, comme dans tous les groupes humains, des jeux qui se déploient et des identités à vif.

J’ai appris et j’apprendrai encore. Mais l’intrigue est invasive et les lamentations assommantes : j’ai trop à faire et à affiner, et si peu de temps imparti.

Et je n’ai jamais eu besoin d’être près du soleil pour avancer.

Skopje Colourful Revolution

Les Macédoniens, eux, agissent : la Шарената Револуција ou révolution pleine de couleurs…

Cette année a été riche de récompenses : rencontres stimulantes, projets à mûrir, compliments pour mon premier livre et sa promotion, intervention aux Rendez-Vous de l’Histoire de Blois, participation à deux projets éditoriaux ainsi que la confiance raffermie avec nombre de collègues. En complétant mon CV et mon bilan d’activité, je me demande encore où j’ai bien pu trouver le temps de tout ça.

En réalité, j’ai un secret.

J’ai un luxe et une chance.

Mon luxe, c’est d’être régulièrement sollicitée sans manigancer pour cela : on vient vers moi, on me propose, j’accepte. Livre, formations, projets divers. Et je ne compte jamais sur des facilitations et des faveurs : si elles adviennent, c’est bien, mais elles n’engagent aucune loyauté de ma part. Ma chance, c’est d’être entourée d’élèves confiants et enjoués, de nombre de collègues passionnants et de proches qui toujours sollicitent et nourrissent ce qu’il y à faire progresser en moi.

Le menu de l’année qui vient sera donc gourmand et intense, mais très différent. Et il commence dès maintenant : je réinvestis l’écriture un temps remisée après mon livre, je continue de voyager pour me rasséréner et je replonge enfin dans les lectures universitaires et la recherche.

Car, en plus de mon luxe et de ma chance, il y a mon choix : celui de toujours travailler comme et avec qui je souhaite.

Uniquement.

Prishtina Street Art

Les Kosovars albanais de Vetëvendosje ont une solution :

aucune négociation, autodétermination.

HIIIIIIIIIIIII !!!(3)Boah...(0)

2 commentaires

    • @Lou de Libellus : je suis d'accord avec toi ! Chaque jour et chaque année, se laisser la possibilité de recommencer et d'avancer, et laisser reposer derrière soi ce qui "aurait du" ou "aurait pu" : on améliorera les choses en temps et en heure...

      HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.