Dans une rue de Veliko Tarnovo, Bulgarie.
Je ne m’y attendais absolument pas : la Bulgarie est passée maîtresse en matière de street art.
Il est en effet rare qu’une rue ne soit pas ornée ici ou là, sur une armoire électrique, sur un mur de soutènement, d’un graff ou d’un tableau urbain qui attirent immédiatement l’oeil. On s’amuse de l’ingéniosité, de la culture artistique, de la composition ou des couleurs, on cherche les références enfin. Et à chaque fois, un sourire, un hochement de tête, « ah, bien vu !« …
Du haut d’un escalier, l’arrière-cour d’un restaurant, ce bout de mur dans la pénombre.
Un stupa bouclé sur le crâne, un lotus porteur de lumière, des muscles saillants et le regard impérieux : Ganesh est quasi méconnaissable, et pourtant il est difficile de passer inaperçu quand on est le dieu à tête d’éléphant.
Face à lui, la pose lascive, qui est-ce… et de laisser mon imagination vagabonder. Car on est là tout proche et très loin de l’iconographie hindoue si codifiée. L’ondoyante chevelure de jais de Shiva et le profil d’un Tim Curry dans ses meilleures scènes du RHPS, les 4 bras de Vishnou et la sensualité d’une diva de la pop israélienne, le couteau sacrificiel de Kali et la syllabe sacrée entre toutes, aum.
Je vois ici la tentation d’un postmodernisme pop indo-bulgare…
Mais si.
C'est pas une raison pour se coller une méduse sur le crâne, si ? 😀
@ Nekkonezumi : cela donne une certaine contenance... voire une contenance certaine 😉
[…] A nouveau, un coup d’oeil impromptu dans une rue bulgare me projette à des milliers de kilomètres de là. Dans l’histoire de France, dans ce qu’elle a de plus sensuel et de plus violent, dans ce qu’elle a de plus conventionnel et de plus gourmand. […]